Date de publication : vendredi 22 janvier 2021
Lors d’une rénovation, vous pouvez être amené à devoir réaliser des travaux de désamiantage. C’est souvent le cas notamment lors de la dépose d’un isolant en toiture ou d’une toiture en fibro-ciment. De quoi s’agit-il ? Combien ça coûte et à quelles aides au désamiantage pouvez-vous prétendre ?
La rénovation d’un bien immobilier peut nécessiter la dépose de matériaux existants antérieurs aux années 1980. Si les matériaux contiennent de l’amiante, des dispositions particulières s’imposent en matière de dépose des matériaux ou de démolition partielle.
L’amiante était un matériau très utilisé en construction après-guerre. Les risques pour la santé liés au travail de l’amiante se sont révélés peu à peu, jusqu’au scandale de l’amiante qui a éclaté dans les années 1990. L’utilisation de l’amiante a été interdite à partir de 1977 et des précautions doivent être prises lorsqu’il y a lieu de démolir des bâtiments qui en contiennent ou de déposer des matériaux intégrant de l’amiante.
La présence d’amiante est généralement détectée par un diagnostic amiante (environ 100 euros pour une toiture). Si celui-ci fait apparaître une quantité importante d’amiante (plus de 5 fibres par litre d’air), il convient alors de procéder au désamiantage :
Le coût du désamiantage vient alourdir la facture globale de rénovation des travaux. Il dépend de plusieurs critères :
Le coût moyen des chantiers de désamiantage est de plus de 3 000 euros. La gestion des déchets retirés coûte autour de 500 euros la tonne pour les déchets de type 1... On calcule aussi que le coût au mètre carré se situe dans une fourchette de 25-50 euros s’il s’agit d’une toiture. Le coût du désamiantage est plus élevé (jusqu’à 100 euros le mètre carré) quand il s’agit de revêtements de sol.
Il existe des aides au désamiantage qui peuvent faire baisser la facture des travaux. Elles varient selon que vous occupez le logement ou le mettez en location.
Pour les propriétaires occupants, l’ANAH accorde des aides pour la réalisation de travaux contribuant à l’amélioration de l’habitat lorsque la maison est très dégradée ou nécessite une rénovation énergétique. Dans le premier cas, sont éligibles à l’aide de l’ANAH les travaux lourds qui permettent de rendre le logement décent, quand il existe un rapport d’insalubrité.
Dans le second cas, les travaux éligibles aux aides financières sont, notamment, des travaux d’amélioration pour la sécurité et la salubrité du logement. Le montant des travaux subventionnables est de 20 000 euros hors taxes et peut être pris en charge à hauteur de 50 % pour les ménages aux revenus modestes ou très modestes. Les travaux d’élimination ou de recouvrement des matériaux contenant de l’amiante sont éligibles à l’aide de l’ANAH.
Les propriétaires bailleur peuvent aussi bénéficier des aides de l’ANAH pour le désamiantage, sans conditions de ressources. Ils doivent cependant s’engager à louer, sous convention à loyer maîtrisé, pendant au moins 9 ans. Ils bénéficient également :